10 questions posées à Astrig Ekherian, diplômée Bachelor IDRAC et co-fondatrice de Naïri sandwicherie !
1. Qu’est ce qui t’a amené a créer ton entreprise ?
Les circonstances de la vie m’ont amené à créer Naïri Sandwicherie. Je ne m’y étais pas vraiment préparée. Mon fiancé a lancé ce projet afin d’y embaucher sa tante et sa mère qui s’ennuyaient dans leur travail respectif. Au moment du lancement, j’étais encore en formation à l’IDRAC et préoccupée par l’obtention de mon Bachelor. J’ai donc laissé mon fiancé et sa famille gérer la partie financière, administrative, les travaux, et l’inauguration (tout en gardant de loin, un œil dessus). Une fois mon année de Bachelor terminée, j’ai pu m’y consacrer pleinement.
2. Pourquoi avoir choisi le domaine de la restauration ?
L’opportunité était intéressante et je suis réellement passionnée par la cuisine depuis toujours. J’ai grandi dans les traditions culinaires arméno‐libanaises, toutes les femmes de ma famille ont toujours cuisiné autour de moi. Je me prétendais être la « goûteuse officielle de la famille » ! De plus, la restauration est un domaine d’activité qui connaît rarement la crise. C’est un critère motivant. Nous sommes aussi libre de suivre nos envies, notre imagination, notre instinct. Cette liberté est un luxe.
3. Quelle est ta fonction au sein de l’entreprise ?
J’ai la chance d’avoir fait une école de commerce, j’ai appris un tas de choses qui me servent au quotidien et m’ont permis de mettre sur pied et lancer notre projet. Au sein de l’entreprise, je m’occupe de la relation clientèle, de la promotion et du marketing. Je gère toute la partie commerciale et communication. J’ai appris à faire confiance, et à déléguer les différentes tâches et fonctions du domaine de la restauration aux autres membres de l’équipe. Mon fiancé et son frère, qui exercent en parallèle un travail dans le secteur de l’automobile, sont en contact avec les avocats et les comptables. Ma belle‐mère se charge de toute la partie administrative (factures, commandes de matières premières, tickets restaurant etc) ainsi que des échanges avec les banquiers. Enfin, ma tante, excellente cuisinière et arménienne du Liban, imagine et réalise de bons plats et se charge de toute la partie sandwicherie. Au quotidien, nous veillons toutes les trois à mettre en place un service en salle de première qualité. C’est le « Girl Power » !
4 . Raconte-nous ton parcours académique, quand es-tu arrivée à l’IDRAC ?
Après avoir décroché le Bac Littéraire j’étais totalement perdue. Ecole ou Fac ? Qu’est ce que je veux faire? Je n’en sais strictement rien… Septembre approche, il faut vite trouver quelque chose à se mettre sous la dent ! Au hasard, j’ai envoyé ma candidature à une école que j’ai trouvé sur Internet, proche de chez moi (la facilité). J’ai donc passé deux années dans cette infrastructure à préparer mon BTS en Commerce International. Première Année : Ah c’est plutôt intéressant… Deuxième année : Passionnant, maintenant je sais que je veux continuer sur cette voie. Après l’obtention de ce fameux BTS, j’ai passé le concours IDRAC. J’ai été acceptée et me suis prouvée à moi même que j’étais une bonne élève.
Troisième Année Finger in the nose ! Bachelor décerné en Décembre 2015…
5. Qu’espérais-tu de cette troisième année en Bachelor et qu’est-ce qu’elle t’a apporté ?
J’espérais tout d’abord avoir un diplôme en plus, reconnu et qui représente une valeur ajoutée pour mon avenir qui, lors de mon inscription, était encore flou. De plus, le domaine du Marketing et du Commerce m’intéresse, je voulais alors en
apprendre davantage chaque jour. Quoi de mieux qu’une école de commerce ?? Enfin, j’avais l’espoir de me trouver et de me construire. Avoir un déclic.
6. Ton premier grand succès en tant que développeur à eu lieu durant ton stage à l’IDRAC, peux-tu nous en dire davantage ?
En effet, lors de mon stage de troisième année en commerce j’ai eu l’occasion de travailler dans une jeune boîte qui était spécialisée dans l’emballage haut de gamme. J’étais leur première stagiaire. Les deux associés m’ont alors laissé carte blanche pour les aider à développer leur entreprise et la propulser vers le succès. J’ai d’abord veillé à maîtriser les caractéristiques et l’univers de l’emballage (types de papier, types de cordage, types de marquage, les concurrents…). A chaque réunion, je proposais de nouvelles idées. J’ai aussi eu l’occasion de réorganiser la prospection, mettre en place des procédés de fidélisation, et cela m’a permis de dépasser mes espérances (et surtout celles de mes patrons). De très gros contrats signés par « mes clients » (joaillerie, palaces, restauration…) ont permis d’augmenter significativement le CA de la boîte pour l’année 2015. J’ai réalisé que rien ne devait me faire peur et que tout est possible lorsqu’on croit en nos capacités.
7. Quels sont à ton avis les moments les plus durs à gérer dans la vie d’un entrepreneur ?
Être entrepreneur implique de prendre de gros risques et d’avoir des responsabilités. Concernant le restaurant, il y a le risque financier qui est évalué chaque jour. Une bonne journée équivaut à un service déjeuner en continu de 11H30 à 14h30. Cela nous arrive souvent (heureusement !), cependant pendant les vacances scolaires, les étudiants des trois écoles aux alentours ne sont pas là, c’est toujours une période creuse qui m’angoisse. J’ai ce restaurant, et le reste de ma vie à gérer. Le plus difficile est de ne pas associer les deux, de ne pas penser aux contrariétés personnelles au travail et à l’inverse, ne pas « trop » penser au restaurant dans ma vie privée. Ça paraît facile dit comme cela, mais je vous assure que ça ne l’est pas !
8. Quels conseils peux donner aux Idraciennes et Idraciens, qui comme toi, souhaitent créer leur propre entreprise ?
Si une étude de marché, un comptable, un banquier vous le permettent, LANCEZ‐VOUS ! À 80 ans il sera un peu tard pour y penser…
9. Comment vois-tu l’avenir de ton entreprise ?
J’ai pour objectif de le développer au maximum de ses limites. On ne fait jamais assez la promotion de son entreprise, c’est un travail de tous les jours. Il y aura toujours des prospects a convaincre. Actuellement, je développe la partie « traiteur » pour les évènements de type réunions d’affaire – anniversaires. La semaine prochaine nous organisons notre premier Atelier Culinaire. Bref, je vois mon entreprise encore plus grande chaque jour qui passe.
10. Comment l’IDRAC peut-elle continuer à t’accompagner ? Qu’attends-tu de ton école aujourd’hui ?
A vous de me le dire… 🙂 Mon restaurant, spécialiste du bagel, est prêt à accueillir les Idraciens pour tout types de collaboration. Avec des projets évènementiels par exemple !
Naïri Sandwicherie (sandwicherie, plats maison, traiteur)
Ouvert les midis du lundi au vendredi et les
soirs de match au Parc des Princes !
Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Facebook de Naïri Sandwicherie