Portrait d’un ancien : Charlie Fernandez, Consultant marketing et communication numérique au Québec
1. Présentez-nous votre parcours scolaire
Je n’ai jamais été un grand amateur de l’école. Alors que je pensais pouvoir esquiver le « problème » en faisant un BEP ou un CAP, mon père m’a fait comprendre que ce serait un Bac ES. Enfin, pour commencer… Bac en poche, rêves en tête, la vie étudiante commençait à me faire du pied. Après une courte réflexion, Montpellier et ses attraits me semblaient plus sympathiques que ceux de Toulouse, ville où les gens de ma région allaient pour la majorité. Suite à quelques recherches (rapides) et discussion avec l’assureur de mes parents (!), je me suis dis pourquoi pas l’IDRAC.
C’est donc lors d’une belle journée de printemps que je me suis rendu sur le Campus pour passer une série de tests afin d’intégrer le programme BTS international. Lors du fameux entretien individuel, Sébastien Vallat me proposa d’intégrer le cursus École de Commerce (MME). Curieux, je me présentais une nouvelle à une série de tests où je rencontrais notamment une personne qui allait devenir un bon ami : Adrien Morgant. Septembre 2006, j’intégrais ce qui restera probablement une des promotions les plus marquantes de l’IDRAC Montpellier. Composée de fins limiers, tels Yassine Sipkin, Alexandre Barthélémy, Julien Duplaix, Victor Dupont Dernois, Stéphane Geneviève et j’en passe, je quittais cette promotion à la fin de seconde année pour migrer en MGE.
Au sein de celle-ci, j’ai rencontré des gens tout aussi exceptionnels tels, Cédric Malet, François Malicet, Jules Steven Kami ou encore Pierre Accariès, avec qui j’ai passé des moments épiques. J’ai ensuite pris la direction de Londres et de la London South Bank University où j’ai passé une année inoubliable avant de partir pour la Chine puis, enfin, pour le Canada.
2. Définissez nous l’IDRAC en 3 mots
Difficile de définir une institution en 3 mots, mais j’irai tout d’abord avec « amitiés » car j’ai tissé de très belles relations durant mon cursus. En témoigne le magnifique accueil que j’ai reçu cet été pour mon retour en France après 5 ans d’absence (Merci Andreea, Alex et Pepito!).
Ensuite, je dirai sans aucun doute « solidarité », notamment pour la force du réseau des anciens. Je n’ai pas encore eu à directement solliciter celui-ci, mais un Idracien trouvera toujours comment faciliter la vie d’un autre ancien ou d’un étudiant.
Enfin, je pense que « plaisir » serait un bon qualitatif. Il y a certes des moments difficiles et des nuits blanches (coucou le dossier produit!), mais globalement, ces quelques années à l’Idrac riment avec bonheur et souvenirs mémorables.
3. Parlez-nous de votre métier
Après 5 ans en agence, je suis depuis plus d’un an consultant indépendant en marketing et communications numériques. J’aide des PMEs à prendre le virage numérique qu’ils ont en partie ou intégralement manqué. Grâce à différents paliers de conversion, je transforme leurs cibles en clients grâce à une stratégie marketing axée sur le contenu.
En parallèle de mon activité professionnelle, je suis également directeur des communications du Web à Québec (WAQ). Plus grand événement numérique francophone en Amérique, le Web à Québec rassemble chaque année plusieurs centaines de participants durant 3 jours de folie numérique. Généralement situé au début du printemps, le WAQ fait la part belle aux experts locaux mais également internationaux lors de conférences et ateliers extrêmement prisés.
Enfin, je me suis récemment découvert une passion pour la radio! J’anime une chronique numérique bimensuelle sur les ondes de CKIA FM, une radio québécoise, avec mon amie Mélanie Lebrun. Pour ceux curieux d’entendre ce que donne un accent moitié sudiste,moitié québécois, c’est par ici : http://www.ckiafm.org/emission/ca-clic
4. Définissez nous votre métier en 3 mots
Sans équivoque, le premier qui me vient en tête est « passionnant »! Travailler dans le domaine du numérique, c’est sans cesse apprendre à se remettre en question pour améliorer ses performances, techniques et outils afin de garantir le meilleur retour surinvestissement possible.
Ensuite, je pense clairement à « enrichissant ». Sans pour autant parler de l’aspect financier qui reste intéressant, ce métier permet d’apprendre énormément et sur beaucoup de plans. N’étant pas un grand fan de gestion et de comptabilité (coucou Jean-Marc Colot et Thierno Ba!), j’ai notamment beaucoup appris sur ces points.
Enfin, j’irai avec « chronophage ». La gestion de campagnes ou encore de communautés peut rapidement devenir incontrôlable lors de phases cruciales, telle le lancement d’un produit. Apprendre à se fixer des limites, ce qui n’est pas toujours évident dans mon cas,devient donc vite un impératif!
5. Quelles satisfactions vous apportent votre métier ?
À ce que je me souvienne, mon père a toujours été un modèle pour moi. Venant d’un milieu très modeste, il m’a toujours appris la valeur du travail et du dépassement de soi. En « réussissant » en tant que consultant indépendant, je pense lui avoir montré que j’ai su entendre ses conseils et les appliquer pour parvenir à un semblant de réussite professionnelle. Actuellement, c’est probablement ma plus grande fierté.
Également, j’ai souvent été donné perdant au jeu des pronostics quant mes études ou encore à ma carrière professionnelle. Parvenir à vivre de ma passion sans rien ne devoir à personne, et ainsi donner tord aux mauvaises langues, est une satisfaction qui me motive sans cesse à travailler plus fort pour continuer à progresser.
Enfin, l’autre grande satisfaction que me procure mon travail est de faire ce qu’il me plait. Lorsqu’on travaille en agence, on est souvent pieds et poings liés aux envies du client, qu’il soit interne ou externe. En plus de devenir aliénant, ce genre de situation tue littéralement les passions et motivations des gens qui en sont victimes comme ce fût mon cas à une certaine époque.
6. Quelles sont les qualités indispensables pour être un bon consultant en marketing et communications numériques ?
Être passionné est sans aucun doute un pré-requis incontournable. Sans cela, impossible de se lever tôt, de se coucher tard et surtout de suivre l’actualité de ce secteur d’activité.
La débrouillardise est également un impératif. Il faut savoir faire beaucoup avec peu et surtout dans des laps de temps assez courts pour être performant.
Enfin, ça prend également une bonne dose de « guts » comme on dit en Amérique du Nord. Se lancer à son compte est sans aucun doute une expérience enrichissante, mais elle peut rapidement tourner au cauchemar car c’est beaucoup de pression à gérer.
7. Comment vous projetez vous dans 10 ans ?
À vrai dire, j’ai déjà du mal à me projeter dans 10 jours. Je n’ai jamais été un grand fan de ceux qui pensent qu’il faut se fixer des objectifs extrêmement précis pour avancer dans la vie. Le seul que je m’autorise à viser, est celui de continuer à être heureux ici, au Canada, ou ailleurs sur le globe.
8. Auriez-vous un conseil pour nos étudiants ?
Vivez pleinement vos années à l’Idrac. Profitez intensément de chaque minute car 10 ans plus tard, vous repenserez à chacune d’entre elles. Restez francs avec vous-mêmes,prenez le temps d’apprécier votre promotion et surtout ne lâchez pas. Serrez les dents, sortez du rang et vous prendrez du bon temps.
Je profite de cet article pour remercier très chaleureusement mes anciens collègues qui ont su me supporter durant les quelques temps que nous avons partagés. Je remercie également toute l’équipe pédagogique et enseignante de l’Idrac Montpellier, notamment Catherine Mavel, Nadia Metenier, Nicolas Revoil et bien sur Sabine Peytavi. Une pensée également à Jean-Marie Sancey grâce à qui j’ai de supers anecdotes à raconter en ce quia trait à mon dossier produit!
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