Semaine de l’Audace à Nantes – Interview Alumni
> Bonjour, pouvez-vous vous présenter rapidement (nom, entreprise, études…) ?
Bonjour, Julien Burgaud, directeur de la société MB Action. MBAction est une entreprise de télémarketing, spécialisée dans le développement commercial (prise de rendez-vous, relances téléphoniques, télévente…) et la fidélisation client (enquêtes et collecte d’information pour études de marché). Entreprise familiale créée par ma mère en 1997, j’ai repris sa direction en 2014.
J’ai d’abord effectué un DUT Technologie de commercialisation, avec l’option « entreprenariat ». Durant cette formation j’ai eu l’opportunité de créer une entreprise éphémère, ce qui a constitué une première approche de la création d’entreprise.
J’ai ensuite effectué une année à la FAC, durant laquelle je me suis beaucoup concentré sur la participation à des concours de création d’entreprise et l’élaboration de business plan.
Enfin, j’ai intégré l’IDRAC et sa formation Marketing et Gestion d’Entreprise afin de suivre des cours plus concrets en rapport avec mon projet professionnel. J’ai réalisé ma formation en alternance et suis resté pendant 8 ans dans cette même entreprise avant de me mettre à mon compte.
> Pouvez-vous évoquer avec moi votre création d’entreprise ? Comment avez-vous eu l’envie de vous lancer ?
Mes deux parents étaient des entrepreneurs, il m’est ainsi vite apparu que je souhaitais également être à mon compte plus tard.
C’était une évidence mais il me fallait d’abord me former et acquérir de l’expérience avant de me lancer, c’est pourquoi j’ai intégré l’IDRAC.
Il s’agit dans mon cas d’une reprise d’entreprise. Même si les reprises et les créations d’entreprises ont des problématiques différentes, il s’agit toujours d’une forme de « création ». En effet, aujourd’hui MBAction a évolué, conservant uniquement son nom et son équipe.
> Pouvez-vous évoquer avec moi les grandes étapes de la création d’entreprise ?
Je pense être passé par 3 grandes phases :
Une première phase de réflexion latente. Je savais vouloir me mettre à mon compte, mais il m’a fallu faire mûrir mon projet afin de bien le définir. Dans ce but, j’ai échangé avec de nombreux interlocuteurs et je me suis également fait coacher pour être accompagné dans mon projet de changement.
La seconde phase a été celle de la recherche d’acteurs de mon secteur d’activité qui m’entoureraient dans ma création d’entreprise. Il existe beaucoup d’acteurs d’accompagnement (La Maison de la création, La CCI…) qui représentent des soutiens pour de la formation, qui proposent des aides financières, etc… Le problème est que bien souvent, en tant que créateur d’entreprise on découvre tous ces acteurs après la bataille. C’est compliqué pour un entrepreneur de centraliser l’information, de faire des choix, et de prioriser les actions à mener.
Enfin la dernière étape : les banques ! Cette étape s’est révélée être un très grand frein ! J’ai dû rencontrer 7 banques avant de trouver celle qui accepterait de me prêter les fonds nécessaires. Cette recherche m’a demandé beaucoup d’énergie, et le peu de résultats face à cette énergie déployée est vraiment injuste, il faut s’accrocher !
> Quelles principales difficultés avez-vous rencontré durant votre projet de création ?
Grâce à l’IDRAC, je me sentais vraiment prêt et armé pour lancer mon projet. Comme je viens de l’évoquer, la recherche de financement a représenté la principale difficulté que j’ai pu rencontrer.
> Que conseilleriez-vous à des jeunes de l’IDRAC souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Je conseillerais à ceux qui ont déjà des projets en tête de se lancer le plus tôt possible car c’est à cet âge qu’ils n’ont rien à perdre ! Ne vous mettez pas de freins inutiles et n’ayez pas peur de l’échec, lancez-vous ! Profitez d’être encore en étude pour réfléchir et commencer à construire votre projet, vous ne vous sentirez que plus impliqué dans vos études et votre création d’entreprise.
Je n’ai pour ma part qu’un seul regret, que mon projet de création n’est pas été mûr lorsque j’étais en cours à l’IDRAC. J’écoutais les cours qui étaient très complets mais certains aspects de mon projet n’étant pas concrets j’étais moins impliqué à cet instant et j’ai eu besoin de m’y remettre plus tard.
Il n’y a jamais de « bon moment » pour lancer sa boîte, autant le faire lorsqu’on en a envie !
> Sur quels apports de l’IDRAC vous êtes-vous appuyé pour votre création d’entreprise ?
Je me suis beaucoup appuyé sur les intervenants, professionnels du terrain qui, grâce à leurs anecdotes et apports concerts, m’ont permis de professionnaliser mon projet.
A la fin de mon cursus je me suis réellement senti armé, tant en terme de posture professionnelle qu’en terme de légitimité pour oser présenter des projets. Ainsi, l’IDRAC m’a aidé en m’apportant des connaissances en terme de savoir-faire (choix actions) et en terme de savoir-être (posture interlocuteur).
> Quelles sont selon vous les principales qualités que doit posséder un créateur d’entreprise ?
Pour moi, un créateur d’entreprise doit savoir être en veille permanente, savoir se remettre en cause, bien s’entourer et surtout assumer ses décisions. Il est pertinent d’intégrer d’autres acteurs dans le processus de décision mais la décision finale appartient toujours au dirigeant. Ne partez pas du postulat que vous maîtrisez tout, allez chercher des informations et n’hésitez pas à vous faire aider.