Interview de Rémy Guillard, étudiant en BAC+5 à IDRAC Nantes
> Rémy, peux-tu nous en dire davantage sur toi ?
Bonjour, j’ai 22 ans et je suis en 5ème année en alternance à l’IDRAC en spécialisation MOPS. Je suis assistant chef de produits chez Système U depuis bientôt 3 ans et en parallèle je fais partie d’une association étudiante dont le but est de promouvoir l’entrepreneuriat sur Nantes, le MashUp Nantes.
> Quel est ton parcours ?
Après mon bac S j’ai réalisé un BTS MUC en initial sur Nantes avec un stage en tant que merchandiseur et un autre dans un point de vente. J’ai ensuite rejoint l’IDRAC pour la 3ème année BACHELOR en alternance surtout pour me professionnaliser. J’ai choisi Système U pour m’accompagner dans cette démarche et je suis rentré en tant qu’assistant chef de produits. Bientôt 3 ans à ce poste, des enjeux qui ont changé, mes missions ont évolué et j’ai aujourd’hui développé des compétences professionnelles en plus de mon bagage théorique.
> Pourquoi cette expertise à l’international ? Pourquoi l’expertise Shanghai ?
La semaine d’expertise en M2 c’est le moment pour découvrir d’autres domaines de compétences ou devenir expert sur son domaine de prédilection. J’ai choisi de découvrir un autre domaine et le choix a été facile quand l’IDRAC nous a proposé de partir à l’international. Barcelone ? L’Europe de l’Est ? Shanghai ? J’ai choisi la Chine car l’expérience paraissait démesurée : envoyer 80 étudiants à la rencontre d’une culture totalement différente, d’entreprises internationales et chinoises et nous permettre de comprendre le modèle économique spécifique de Shanghai.
> Comment s’est déroulé cette expertise ?
En amont, pour ma part pas trop de préparation. Nous sommes arrivés sur place pour 8 jours intensifs de visites d’entreprises, conférences, rencontres professionnelles mais aussi de découverte de la ville, de la population et aussi de la vie locale.
Dès le premier jour nous nous sommes imprégnés de cette culture différente avec l’installation dans notre auberge, un diner local et un massage chinois. Le deuxième jour nous avons pu découvrir Shanghai, ses musées, le vieux Shanghai, la concession Française et le bound «la vue de Shanghai » le temps d’une croisière.
Nous avons pu tout au long de la semaine rencontrer des intervenants, Chinois, Français ou Anglais sur des sujets variés comme la logistique, les investissements étrangers, le recrutement, le droit des affaires ou l’import/export. Mais nous avons aussi visité ces entreprises, pour mieux comprendre ce modèle économique ; Bao Steel, Volkswagen, CGS Group entre autres. Ces rencontres ont aussi débouché sur un échange de cartes de visites, avec quelques VIE à la clé.
Shanghai nous a aussi permis de découvrir une cuisine différente, dans des petits restaurants de quartier, mais aussi dans des grands restaurants réputés. Nous avons pu découvrir d’autres éléments de la ville pendant nos quartiers libres comme le fake market, les bains chinois et même une salle de fitness au 7ème étage d’un grand centre commercial.
Le but de l’expertise était aussi de travailler sur un thème particulier. J’ai choisis de plancher sur la distribution alimentaire en Chine et à Shanghai, avec une partie descriptive, qui retrace les nombreux centres commerciaux que j’ai parcouru durant cette semaine, et une analyse un peu plus générale sur le développement de la grande distribution depuis la libéralisation du pays et l’influence occidentale.
> Nous avons loupé cette expertise, comment pourrais-tu nous la résumer dans l’apport en connaissance ?
L’apport en connaissance s’est fait surtout à travers l’expérience des interlocuteurs et professionnels que nous avons rencontrés. Ce que j’ai retenu , c’est que Shanghai a un modèle économique particulier, qui ne reflète pas la Chine dans sa globalité. La libéralisation de la Chine et l’adhésion à l’OMC a rendu beaucoup de choses possibles au niveau de l’offre, de la demande notamment avec l’arrivée d’entreprises internationales. Les 1,3 milliards d’habitants sont un potentiel énorme pour les entreprises, et le développement d’une classe moyenne aisée entraine des changements importants dans les habitudes des consommateurs et donc des répercussions au niveau des entreprises.
> Quel est ton projet professionnel ?
Comme je l’ai dit au début, j’ai 22 ans. L’expérience que j’ai vécue et que je vis dans mon entreprise a été bénéfique sur le plan professionnel et personnel mais il me manque l’expérience internationale que je n’ai pas encore vécu. Je réfléchi donc à partir à l’étranger à la fin de mon contrat pour travailler, voyager, m’imprégner d’autres cultures (et devenir bilingue anglais !). L’idée est de revenir dans 12 à 18 mois pour continuer dans la grande distribution alimentaire sur des postes de chef de produits au début mais je n’exclus pas le fait de rester à l’étranger si des opportunités sont à saisir, toujours côté distributeurs.
> Si tu devais te retrouver seul sur une île déserte, qu’emmènerais-tu ? Tu as le droit de choisir 3 objets.
Un couteau, un livre et des lunettes de soleil.